Les sceptiques ont été confondus. Malgré la pandémie, les grandes ligues de sport professionnel aux États-Unis ont réussi à tenir des séries éliminatoires et à terminer leur saison sans éclosion de COVID-19.
Depuis le début de la pandémie, la gestion de la situation par les commissaires des cinq ligues majeures nord-américaines, Gary Bettman, Adam Silver, Rob Manfred, Don Garber et Roger Goodell, est exceptionnelle. Elle a permis aux partisans d’avoir du sport dans leurs écrans, même en temps de pandémie et de confinement.
Le système de «villes-bulles» vise à isoler les joueurs des équipes dans un seul lieu afin de leur permettre de pratiquer leur sport sans distanciation physique. Il a été préconisé par la Ligue Nationale de Hockey (LNH) et la National Basketball Association (NBA), puis imité par la Major League Baseball (MLB), et s’est révélé plus qu’efficace, même s’il a été critiqué par certains joueurs et entraîneurs. Son efficacité a été démontrée lors des séries éliminatoires de la LNH, pendant lesquelles aucun cas n’a été recensé de l’arrivée des joueurs jusqu’à leur départ. La même situation a été constatée dans la NBA.
Du côté du baseball, l’absence de contraintes strictes a causé des éclosions chez les Marlins de Miami et les Cardinals de St-Louis. La situation s’est toutefois calmée et la ligue a finalement instauré le système de bulles lors des séries, ce qui lui a permis de tenir son championnat d’octobre.
Un nouveau système pour 2021?
La vie en confinement a cependant été décriée par les joueurs et les entraîneurs qui, en plus d’être loin de leur famille pendant de longues périodes, étaient très limités dans leur accès aux activités lors des jours de repos. Bien que les bulles aient été la stratégie idéale pour les séries éliminatoires, la MLB et la National Football League (NFL) ont prouvé qu’il était possible de disputer une saison régulière sans avoir recours à cette méthode. Il ne serait donc pas surprenant que plusieurs joueurs choisissent de faire l'impasse sur la saison complète si le système revenait pour plus de deux mois.
Au-delà des «villes-bulles», la principale problématique demeure toutefois les voyages internationaux, puisque le gouvernement canadien oblige un confinement de deux semaines aux équipes à leur arrivée. C’est d’ailleurs pour cette raison que certaines équipes canadiennes ont choisi de déménager temporairement aux États-Unis. Par exemple, du côté de la MLB, les Blue Jays ont migré à Buffalo. En ce qui concerne le basket-ball, les Raptors auraient un nouveau domicile au Kentucky et dans la LNH, on parle d’isoler les sept équipes canadiennes dans une même division et ainsi éviter les déplacements internationaux.
Il faut donc s’attendre à ce que le système de villes-bulles devienne une situation de dernier recours. Personne ne sera surpris si les ligues majeures tiennent leur saison régulière 2021 comme à l’habitude, en limitant simplement le nombre de spectateurs.
Photo de Joshua Hoehne sur Unsplash