Chères lectrices, chers lecteurs,
Avant même d’avoir repris le flambeau de L’Apostrophe, nous pensions déjà à ce que serait notre première édition : quel thème nous unit, quel thème nous mène à réfléchir? L’objectif était d’en trouver un qui marierait l’information internationale et les valeurs du magazine. C’est en joignant nos connaissances ainsi que celles de nos prédécesseurs que nous en sommes venues à écrire ces mots.
CONFLUENCE
« Fait de confluer; convergence de deux ou plusieurs choses abstraites » — Dictionnaire Larousse
« Jonction de cours d’eau » — Dictionnaire Le Robert
Dans cette édition, nous souhaitons mettre en évidence la rencontre des cultures et des peuples dans un esprit de symbiose. La confluence crée un désir d’apprendre sur les autres tout en respectant leur culture et leur histoire. Mais quel est notre rôle individuel dans cette quête?
L’Apostrophe, seul média étudiant à vocation internationale au Québec, souhaite offrir à ses collaboratrices et à ses collaborateurs un espace favorable à une ouverture sur le monde.
Le journalisme se situe à la confluence entre l’ignorance et la connaissance.
Plusieurs des témoignages reçus dans le cadre de la présente édition riment avec colonisation. Or, la définition même de « confluer » est de se métisser. Est-ce utopique de penser que dans notre monde si divisé, il est possible de tous et toutes confluer vers un même but?
Nous ne pensons pas détenir la réponse à cette question. Durant ce processus de création, confluence a aussi été synonyme d’écoute, d’ouverture, de compassion et de bienveillance. Nous sommes allé.es à la rencontre de l’autre dans l’espoir de s’unir, de se réunir, tout en mettant en évidence l’unicité de chacun. Loin de nous le désir de dénaturer la singularité de chaque peuple, de chaque individu.
Pour certaines et certains, le principe de confluer, c’est perdre de sa matière première, perdre de son sens.
De là a émergé l’idée de baser notre dossier spécial sur certains enjeux et éléments culturels des peuples autochtones, l’objectif étant de mettre en lumière ces communautés trop souvent muselées. Sont-ils seulement des enjeux autochtones si ceux-ci s’inscrivent au sein de la société en entier?
Sans l’autre, il n’y a pas de nous.
C’est dans un esprit de confluence que nous tendons vers vous les récits récoltés tout au long de ce processus de rédaction.
En espérant que les histoires des autres uniront les nôtres.
Naomie Duckett Zamor et Eléonore Turcotte, co-rédactrices en chef, ainsi que toute l’équipe de L’Apostrophe
Illustration: Magali Brosseau