Chères lectrices, chers lecteurs,
L’actualité internationale peut sembler bien loin de nous. Il est devenu trop facile de lire les mots famine, guerre, coup d’État, dictature, en oubliant que ce ne sont pas que des mots, mais bien des réalités que nous sommes assez chanceuses et chanceux de ne pas voir de près.
Nous admirons et nous nous inspirons de celles et ceux qui continuent à nourrir la flamme qui les pousse à lutter, celles et ceux qui brandissent à bouts de bras des pancartes, scandent à tue-tête des slogans, qui avancent malgré la persécution, les fusillades, l’emprisonnement. Nous pensons qu’il ne suffit que d’une nouvelle, aussi lointaine soit-elle, pour remarquer le caractère intemporel de l’espoir de renouveau porté par une lutte et des manifestations, ou encore, de la peur causée par l’oppression.
Fuir ou affronter? Devant toutes les répercussions qu’ont ces luttes, la question se pose alors… Comme tout feu qui fulmine et crépite, puis s’amenuise, jusqu’à devenir un tison, il ne suffira que d’un coup de vent pour ranimer le débat.
Fuir ou affronter? Entre résignation et contestation, le choix devient facile, car devant l’immensité des inégalités s’impose un besoin d’affronter, de résister. Le journalisme ne peut que rapporter les luttes pour toutes celles et ceux qui n’y sont pas. L’Apostrophe admire le travail des journalistes à l’international, parfois persécutés dans des pays avec peu de liberté de presse, et souligne leur combativité.
Impossible de continuer à avancer lorsqu’on se bute à un mur. Mais dans ce cas, qui est la résistance, entre nous et le mur? Dans cette édition, nous rapportons les histoires de celles et ceux qui ont choisi de résister pour leurs droits ou pour un renouveau sociétal. Ainsi, L’Apostrophe souhaite que toutes les lectrices et les lecteurs puissent se faire une idée du monde complexe qui les entoure et déconstruire les barrières qui les oppriment.
L’équipe de L’Apostrophe vous souhaite une excellente lecture,
Anaïs Desjardins et Ariane Dupuis
Co-rédactrices en chef
Illustration par Frédérique Mailloux