« Va prendre du soleil, ça ira mieux » À défaut de pouvoir se payer un voyage dans le Sud, les personnes en manque de lumière peuvent recourir à la luminothérapie comme façon peu coûteuse et efficace d’aller chercher leur dose si convoitée de rayons.
L’automne disparaît peu à peu pour laisser place à l’hiver. La neige commence à chuter et la santé mentale avec ; on appelle ce phénomène le trouble affectif saisonnier (TAS) et il est lié au manque de lumière.
Lumino-quoi?
La luminothérapie est une méthode qui consiste à s’exposer à une lumière blanche artificielle de 10 000 lux quotidiennement pendant 30 minutes. Le lux est la mesure de l’éclaircissement d’une surface, en lumen par mètre carré. Cette lumière, dite « à large spectre », imite les bienfaits des rayons du soleil, ce dont les personnes atteintes de TAS manquent cruellement.
Selon deux méta-analyses publiées par uptodate, une ressource informationnelle dédiée aux professionnels de la santé, les bienfaits de la luminothérapie seraient ressentis par 60% des patients lors des études. C’est une proportion semblable à celle des antidépresseurs.
La lumière contribuerait au rythme circadien, donc ce qui dicte le moment où il est temps de se réveiller et de dormir dans notre cerveau. Elle aiderait aussi la production de la sérotonine, l’hormone qui régule notre humeur ainsi que la mélatonine, qui elle régule notre sommeil.
Dépression nordique
Les populations nordiques sont plus affectées par cette condition, car leur temps d’exposition au soleil diminue dès la fin de l’automne à cause des journées plus courtes. On passe de 2 heures en moyenne à environ 30 minutes par jour.
Le TAS est enregistré dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et 2 à 3% de la population mondiale est touchée par cette maladie.
Photo: Lucas Jallot