Le parasite « se dit d’un organisme qui détériore le milieu où il vit. » Pendant que les poumons des êtres humains s’infectent du virus, ceux de la Terre peuvent enfin souffler. C’en est à se demander qui colle le plus à la définition de parasite : l’espèce humaine ou la COVID-19?
Confinement, distanciation sociale, arrêt de travail, ralentissement de l’économie et fermeture des magasins : voilà une nouvelle recette pour donner congé à la planète, pour soigner les blessures qu’on lui inflige constamment.
La plupart des scientifiques s’entendent effectivement pour dire que l’Homo sapiens hibernant dans sa tanière le temps de la crise est bénéfique pour mère Nature. Les déplacements motorisés, aériens comme terrestres se font plus rares, tout un chacun étant intimé à rester chez soi. Les conséquences positives, il y en a bon gré mal gré; des animaux ont été aperçus à s’aventurer sur des territoires auparavant redoutés en raison de la présence humaine, de grandes métropoles sont libérées de leur nuage de pollution et l’eau des fleuves et rivières s’éclaircit.
Il s’agit là d’une trêve dans la bataille que les humains, une épée de Damoclès au-dessus de la tête, livrent aveuglément et quotidiennement à la Terre. Ce sera aux survivants de « l’après-guerre » contre le virus de déclencher une bataille contre le retour à la « normale » et de choisir la santé de leurs pairs et de la planète au détriment de la surconsommation et du capitalisme.
Une réduction de notre empreinte écologique devra alors inéluctablement se traduire par un bouleversement de nos habitudes de vie. Le confinement en aura certainement été la preuve. Le secret pour un avenir vert : prioriser des produits locaux, plutôt qu’internationaux ainsi que des produits ne provenant pas d’espèces animales, que ce soit pour la nourriture ou les accessoires.
Ce temps passé en isolement a fait germer un espoir dans la tête des citoyens de la Terre : rien n’est immuable, et en travaillant main dans la main (dans le sens figuré) et à l’échelle mondiale, il est possible de s’émanciper de cette épée de Damoclès.
Photo par Nikola Jovanovic, unsplash