Nombreuses sont les pierres lancées sur ceux et celles qui rendent publics leurs efforts pour mener une vie plus consciencieuse envers l’environnement. Les critiques fusent, tant du groupe qui considère en faire plus, et mieux, que de celui ou celle qui croit la cause écologique perdue. Mais, à la fin, ne faut-il pas plutôt aspirer à faire ce qu’on peut pour la planète?
Le débat constant sur l’alimentation écoresponsable crée plus de culpabilité que de productivité. Faut-il adopter un régime végétarien ou végétalien pour avoir bonne conscience? Non. L’important, c’est de diminuer la production de déchets et de gaz à effet de serre et de faire attention à ce qu’on consomme. Si les régimes à base de plantes ne conviennent pas pour diverses raisons, par exemple à cause d’une préférence alimentaire, d’un régime obligatoire lié à des problèmes de santé ou encore à cause d’allergies, l’important reste la prise de conscience.
Réduire le nombre de repas contenant de la viande par semaine, consommer des aliments biologiques et locaux ou acheter des produits sur le point d’expirer comme le permettent des applications comme FoodHero, notamment, sont toutes des possibilités.
Le Guide alimentaire canadien propose aussi d’adopter des substituts végétariens ou végétaliens au lieu de protéines animales. Il faut aussi garder en tête que toutes les viandes ne polluent pas de la même manière. Selon un article du Monde, « un kilogramme de viande bovine équivaut à une émission de 27 kg de gaz à effet de serre (GES, en équivalent CO2), tandis que produire la même quantité de viande d’agneau émet 39 kg de GES. Bien loin devant le porc (12,1 kg), la dinde (10,9 kg) ou le poulet (6,9 kg). »
Pas besoin non plus de se forcer à sortir les poubelles une fois par mois pour embrasser l’écocitoyenneté. C’est souvent impossible, à moins de vivre avec des gens qui partagent les mêmes convictions. Plusieurs alternatives existent toutefois pour réduire les déchets et l’utilisation de plastique: les shampoings solides, le savon à lessive sans emballage plastique, les protections hygiéniques lavables, les sacs réutilisables pour les collations ou pour la congélation, les mouchoirs lavables… Sans tous les adopter, en incorporer un ou deux à sa routine permet déjà un bon changement. Souvent, on considère ces produits comme étant plus chers, mais leur longévité suggère l’inverse.
L’important dans ce combat environnemental reste de faire de son mieux. Il est primordial de ne pas critiquer ce que les gens font, mais de leur enseigner, d’essayer de s’améliorer constamment, de rester à l’affût des avancées écologiques et de voir comment on peut faire sa part.
Photo : Anna Oliinyk