Se doter de Vigies de la diversité et de l’inclusion était une évidence pour l’équipe de L’Apostrophe de cette année. En tant que média à vocation internationale, le magazine se devait d’ajouter ces postes dans le but de poser un regard inclusif sur les enjeux auxquels fait face la communauté internationale.
Ce mandat nous a donné deux apprentissages qui se sont façonnés au fil de nos expériences respectives. Ce grand saut dans l’inconnu nous a permis d’approfondir deux thématiques importantes lorsque l’on tend vers un journalisme plus inclusif : la recherche d’informations précises et le respect des individus.
Comme Vigies de la diversité et étudiantes en journalisme, nous avons voulu changer le paradigme. Grâce à nos expériences et à notre formation universitaire, nous savions que l’absence de représentation des minorités sexuelles et de genres, culturelles et religieuses, pour ne citer que celles-ci, est une réalité à laquelle contribuent les médias et la publicité. De ce fait, la représentativité a été notre premier cheval de bataille.
Représenter l’autre
Après ce premier constat, une question s’est présentée à nous. Comment bien représenter l’identité d’une personne à l’écrit? Il ne suffit pas d’appartenir à une minorité pour être Vigie de la diversité : c’est une tâche qui demande de l’humilité, de l’empathie, une grande ouverture à l’inconnu et du respect envers les autres. « Notre capacité à atteindre l’unité dans la diversité constituera la beauté et le défi de notre civilisation », comme l’écrivait Mahatma Gandhi. Il était important pour nous de redoubler d’efforts pour trouver les termes les plus justes pour représenter les identités qui constituent notre civilisation.
Pousser la réflexion toujours plus loin
Au cours de notre mandat, nous avons fait face à l’inconnu et la tâche n’a pas toujours été facile. La diversité est multiple et chaque membre de celle-ci a sa propre sensibilité, sa propre nomenclature. Trouver les bons adjectifs a été tout un défi, tout comme proposer des angles pour des articles sur des régions qui nous sont étrangères. Pour veiller à une bonne inclusion sociale, il faut se remettre en question, chercher les mots les plus adéquats et se documenter. Certains termes utilisés en Iran ne peuvent pas être utilisés de la même façon en Corée du Sud ou au Nigéria; le choix des mots joue un rôle non négligeable.
Nous croyons en l’avenir du poste de Vigie de la diversité et de l’inclusion à L’Apostrophe. Nous sommes convaincues que cette mission doit inévitablement se populariser dans tous les médias. L’information doit servir à raconter, avec précision, les histoires de tous les individus en utilisant les bons termes.
Photo : Malika Alaoui